Paillard-Bolex, les aventures d’une caméra vaudoise


Une collaboration du Musée d’Yverdon et région et du Musée des arts et sciences à Sainte-Croix

Du 10.01.2004 au 30.05.2004

Qui n’a pas possédé, utilisé ou hérité une Bolex? Depuis l’après-guerre, la fameuse caméra enregistra d’innombrables fois les premières escapades en automobile, les premières vacances familiales ou les premiers voyages à l’étranger. Ce que l’on ignore souvent, en revanche, c’est que cet outil de grande qualité a été utilisé par des centaines et des centaines de cinéastes amateurs et professionnels de la planète entière: à partir du début des années 1950, Bolex écoulait des dizaines de milliers de caméras chaque année dans le monde! Polyvalente et permettant de produire des films de haute qualité à moindres frais, elle a servi à des artistes d’avant-garde américains, comme Andy Warhol, et à des réalisateurs en formation, comme Brian de Palma et David Lynch. En outre, sa robustesse en a fait un outil privilégié pour les reporters et les réalisateurs de documentaires et de films scientifiques. Que ce soit sur les flancs des volcans en éruption qu’observait Haroun Tazieff, chez les nomades du Niger ou dans la jungle de l’Indochine en guerre, des hommes et des femmes étaient équipés de Bolex aux quatre coins du globe… 

Conçue en deux volets, l’exposition s’attache à Yverdon à présenter les caméras Bolex, leur fabrication, leur diffusion et leur utilisation. Partant de la rencontre en 1930 de Jacques Boolsky, l’inventeur de la première Bolex, et de l’entrepreneur sainte-crix Albert Paillard, la présentation raconte les différentes étapes d’une aventure industrielle peu commune. Sont évoqués successivement la vie de l’entreprise et ses principales orientations, son mode de direction et ses nombreux secteurs, ses ouvrières et ses ouvriers, les divers types d’appareils cinématographiques qui y étaient fabriqués et leur écoulement sur les différents marchés du monde, Bolex aujourd’hui, enfin, puisque son histoire n’est pas finie… A Sainte-Croix, au Musée CIMA, ce sont surtout les «hommes de Bolex» – des individus ayant travaillé pour Bolex ou ayant utilisé ses appareils – qui prennent la parole dans le cadre d’interviews filmées. On entend tour à tour Pierre Bichet, caméraman du célèbre vulcanologue Haroun Tazieff, Marc Renaud, ingénieur engagé en 1932 pour parfaire la caméra de l’ukrainien Jacques Boolsky, Richard Authier, designer de l’entreprise à l’origine de la forme révolutionnaire de la première caméra Super 8 de Bolex, et bien d’autres encore. 

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